Pourquoi ce choix est crucial
Beaucoup de musulmans motivés se lancent dans l’apprentissage de l’arabe… mais abandonnent quelques semaines plus tard. Pourquoi ? Parce qu’ils ont mal choisi leur professeur. Un enseignant inadapté, une méthode confuse ou un accompagnement inexistant peuvent faire perdre un temps précieux. Et parfois, pire encore : dégoûter l’étudiant de la langue du Qur’an.
Si tu veux vraiment comprendre ta religion, lire le Coran sans traduction, ou suivre un cours de science sans sous-titre… alors choisis bien ton enseignant dès le départ.
Critère n°1 : Qu’il suive la Sounnah avec la compréhension des pieux prédécesseurs
Le premier critère, et le plus fondamental : que le professeur d’arabe soit quelqu’un qui suit la Sounnah du Prophète ﷺ avec la compréhension des pieux prédécesseurs. Car l’apprentissage de l’arabe, chez le musulman, n’est pas un simple loisir intellectuel. C’est une adoration. Et on ne peut pas apprendre correctement la langue du Qur’an auprès de quelqu’un qui ne donne pas à cette langue sa vraie valeur dans la religion. Ibn Taymiyyah a dit : « Apprendre l’arabe fait partie de la religion, et le fait de le connaître est une obligation. » (Iqtidaa Sirat al-Mustaqim, 2/207)
Critère n°2 : Qu’il maîtrise la grammaire arabe (‘ilm an-nahou)
L’apprentissage de la langue arabe passe par une bonne compréhension de sa grammaire. Si le professeur lui-même n’a pas étudié sérieusement le nahou avec un savant ou dans un institut fiable, comment pourrait-il te l’enseigner ?
Shaykh Ibn Uthaymîn a dit : « Celui qui apprend la langue arabe renforce sa compréhension du Qur’an et de la Sunna. » (Sharh al-ajouroumiya).
Critère n°3 : Qu’il enseigne avec une méthode claire et structurée
Certains cours sont improvisés, sans programme précis. On commence par apprendre les mots, puis on passe à la conjugaison, puis on revient à l’alphabet… Résultat : confusion. Un bon enseignant suit une méthodologie éprouvée, adaptée aux non arabophones, avec des objectifs progressifs et des évaluations régulières.
Critère n°4 : Qu’il t’adapte un programme selon ton niveau
Tu débutes totalement ? Il doit commencer par l’alphabet, les voyelles, les lettres qui se ressemblent… Tu sais déjà lire ? Il doit te faire progresser avec des textes simples, des règles de grammaire, du vocabulaire. Un professeur qui te donne le même cours qu’à un autre élève, sans adapter à ton profil, n’est pas sérieux.
Critère n°5 : Qu’il soit rigoureux et ponctuel
L’apprentissage de la langue demande de la régularité. Si ton professeur reporte les séances sans arrêt, arrive en retard ou ne te fournit pas de suivi sérieux, tu vas vite perdre ta motivation. Le Prophète ﷺ a dit : « Certes, Allah aime que lorsqu’un d’entre vous fait une chose, qu’il l’accomplisse avec excellence. » (Rapporté par al-Bayhaqi)
Critère n°6 : Qu’il te fasse pratiquer activement
Apprendre l’arabe ne se fait pas en écoutant passivement. Il faut lire, écrire, parler. Un bon enseignant te pousse à interagir, te corrige et t’encourage. Il te donne des exercices adaptés et suit ta progression.
Critère n°7 : Qu’il vous pousse à devenir autonome dans votre apprentissage
Le meilleur professeur n’est pas celui dont on dépend à vie, mais celui qui vous rend indépendant. Il doit vous transmettre des outils, vous montrer comment réviser seul, comment enrichir votre vocabulaire, comment lire un texte, comment continuer même après la fin de la formation. Un bon enseignant crée des élèves autonomes.
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En résumé : chaque critère compte
Ne te précipite pas sur le premier cours d’arabe que tu trouves. Prends le temps de vérifier ces 7 points. Et si un enseignant ne les respecte pas… cherche ailleurs. Car ta compréhension du Dīn dépend en grande partie de ce premier choix.
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Tu veux aller plus loin ? Commence par réapprendre l’alphabet avec rigueur. C’est la base. C’est la clé.