Introduction : un enjeu vital
Beaucoup de musulmans veulent protéger leur religion des déviations. Pourtant, sans une bonne maîtrise de l’arabe, il est facile de mal comprendre le Qur’an et la Sunna. La langue arabe n’est pas seulement un outil, c’est un rempart. Elle protège la compréhension correcte de la foi et ferme la porte aux innovations qui s’appuient souvent sur des interprétations erronées.
L’arabe : langue du Qur’an et de la Sunna
Allah ﷻ dit : « Nous l’avons fait descendre, un Qur’an en arabe, afin que vous compreniez » (Sourate Yūsuf, v.2). Cette précision divine n’est pas un détail : le dernier message a été révélé en arabe. Par conséquent, le comprendre correctement dépend de la maîtrise de cette langue. Sans cette base, le musulman est vulnérable aux traductions incomplètes et aux explications déformées.
Quand l’ignorance linguistique ouvre la porte aux innovations
Celui qui ne connaît pas l’arabe peut se laisser séduire par des discours nouveaux. Des groupes déviants jouent souvent sur des mots mal traduits pour justifier des pratiques étrangères à l’Islam. Par exemple, la confusion autour du mot « walī » : certains le traduisent seulement par « ami », alors qu’en arabe il englobe la notion de protecteur, allié et proche. Cette mauvaise compréhension change la vision de la croyance. Ibn Taymiyya a dit que « quiconque détourne les paroles de leur sens connu en arabe a ouvert la porte à l’innovation ».
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Les savants insistent sur la maîtrise de l’arabe
L’imam al-Shāfi‘ī a dit : « Toute personne doit apprendre autant d’arabe qu’il lui est possible, pour témoigner qu’il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah et pour réciter Son Livre. » Cela montre que la langue n’est pas un luxe académique mais une nécessité religieuse. Plus un musulman avance dans la compréhension de l’arabe, plus il ferme la porte aux interprétations fausses et aux innovations.
L’arabe clarifie la croyance
Prenons l’exemple du mot « istawā » dans le verset : « Le Tout Miséricordieux S’est établi (‘istawā) sur le Trône » (Sourate Ṭā Hā, v.5). Sans connaissance de l’arabe, certains traduisent « istawā » par « s’installer » ou « dominer », ce qui mène à des erreurs. Les linguistes arabes ont expliqué que « istawā » signifie « s’élever et s’établir de manière claire et sans défaut ». Ne pas comprendre ce terme dans son sens arabe authentique ouvre la porte à des croyances déviées.
La langue comme garde-fou contre les lectures modernes
Aujourd’hui, certains essaient de relire le Qur’an à travers des lunettes modernes, sociales ou politiques. Sans la connaissance précise de l’arabe, leurs interprétations semblent plausibles à ceux qui ignorent la langue. Mais l’arabe authentique agit comme un filtre : il sépare ce qui est conforme au sens originel de ce qui est ajouté par l’esprit humain.
Comment l’apprentissage ferme la porte aux déviations
Un musulman qui apprend l’arabe :
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comprend directement le Qur’an et la Sunna sans dépendre totalement de traductions ;
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peut vérifier les propos des prêcheurs dans les sources originales ;
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évite de tomber dans des ambiguïtés inventées.
Comme l’a dit Ibn al-Qayyim : « La clé de la compréhension du Qur’an et de la Sunna est la compréhension de la langue arabe. »
Conclusion : un devoir de protection
Apprendre l’arabe, ce n’est pas seulement un projet linguistique. C’est un devoir de protection pour sa croyance et pour sa pratique de l’Islam. En maîtrisant la langue, le musulman renforce son lien avec la révélation et ferme les portes aux innovations religieuses. Celui qui veut garder son dīn pur doit commencer par cette base solide.