Pourquoi les hadiths ne peuvent être compris qu’avec la langue arabe

Pourquoi les hadiths ne peuvent être compris qu’avec la langue arabe - Merkez al Bourhan

Introduction : une vérité souvent négligée

Beaucoup de musulmans lisent les recueils de hadiths en traduction, pensant saisir toute leur profondeur. Pourtant, la réalité est différente : aucune traduction ne peut transmettre toute la richesse du texte arabe. Chaque mot du Prophète ﷺ est choisi avec précision. Comprendre un hadith, c’est comprendre sa langue. Sans l’arabe, le sens peut être altéré, réduit ou même déformé.

Le choix divin de la langue arabe

Allah ﷻ dit : « Nous n’avons envoyé de messager qu’avec la langue de son peuple, afin de les éclairer » (Sourate Ibrāhīm, v.4). Le Prophète ﷺ a été envoyé aux Arabes et son discours était en arabe clair. Les hadiths, qui sont les explications vivantes de la révélation, doivent donc être étudiés dans leur langue d’origine. Cela n’exclut pas la traduction, mais rappelle que l’accès complet au sens reste lié à l’arabe.

Les nuances impossibles à traduire

Un mot arabe peut porter plusieurs significations selon le contexte. Prenons l’exemple du terme « īmān ». Traduit simplement par « foi », il perd sa profondeur. Car en arabe, īmān englobe croyance, parole et acte. Ainsi, une traduction limitée appauvrit le sens voulu par le Prophète ﷺ. L’imam an-Nawawī a dit que la richesse de ces mots ne peut être captée qu’en étudiant la langue elle-même.

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Quand une mauvaise compréhension dévie la croyance

Certains hadiths contiennent des termes sensibles qui, mal compris, mènent à des erreurs graves. Par exemple, le Prophète ﷺ a dit : « Allah descend au ciel le plus bas chaque nuit » (Rapporté par al-Bukhārī et Muslim). Le verbe « nazala » a un sens précis en arabe. Mais ceux qui l’interprètent selon une langue étrangère risquent de déformer l’attribut d’Allah ﷻ. Les savants de la langue et de la croyance ont toujours rappelé que c’est l’arabe qui fixe le sens, pas les traductions.

L’importance des structures grammaticales

La grammaire arabe joue un rôle essentiel. Dans certains hadiths, le sens change selon la position d’un mot. Une kasra, une fatha ou un damma peuvent transformer complètement le sens d’une phrase. L’imam Ibn Hajar al-‘Asqalānī a expliqué de nombreux hadiths en revenant à ces subtilités grammaticales. Sans elles, l’étudiant se contente d’un sens approximatif, ce qui est insuffisant.

Les hadiths et le style concis du Prophète ﷺ

Le Prophète ﷺ a dit : « J’ai été envoyé avec la capacité de parler peu mais d’exprimer beaucoup » (Rapporté par al-Bukhārī). Ce style concis, appelé jawāmi‘ al-kalim, montre que chaque mot porte un univers de sens. Or, seul celui qui maîtrise l’arabe peut goûter à cette richesse. Une traduction ne fera que résumer, parfois au détriment de la profondeur.

L’appel des savants à apprendre l’arabe

De nombreux savants ont insisté sur ce point. Ibn Taymiyya a dit : « La langue arabe fait partie de la religion. Sa connaissance est obligatoire pour comprendre le Livre et la Sunna. » Cette parole est claire : la maîtrise de l’arabe n’est pas un luxe, mais une nécessité pour saisir la vérité des hadiths.

Conclusion : un chemin incontournable

Les hadiths sont la deuxième source de l’Islam après le Qur’an. Les comprendre sans l’arabe, c’est accepter une lecture fragmentaire. Pour accéder à leur profondeur, à leur exactitude et à leur beauté, l’apprentissage de l’arabe est indispensable. Un musulman qui s’y engage ne fait pas qu’apprendre une langue : il ouvre la porte à une compréhension authentique de la parole de son Prophète ﷺ.

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