Comment l’arabe protège la compréhension correcte de la ‘aqida

Comment l’arabe protège la compréhension correcte de la ‘aqida - Merkez al Bourhan

Pourquoi l’arabe est indispensable pour la croyance

La ‘aqida (croyance) est le fondement de la religion. Or, cette croyance repose sur le Qur’an et la Sunna, révélés et transmis en arabe. Comprendre l’arabe est donc une condition pour préserver une croyance pure. Sans la langue, on devient dépendant des traductions, et chaque traduction porte des limites et parfois des erreurs qui peuvent fausser la compréhension.

Les limites de la traduction

Prenons l’exemple du mot tawḥīd. On le traduit souvent par « monothéisme ». Mais en arabe, tawḥīd signifie « unifier Allah ﷻ », c’est-à-dire L’adorer seul, sans rien Lui associer. La traduction « monothéisme » peut laisser croire que c’est simplement croire en un seul Dieu, alors que même les chrétiens ou les juifs utilisent ce terme. Sans la précision de l’arabe, le sens profond de la croyance se perd.

Les savants et la langue arabe

L’imam al-Shāfiʿī a dit : « La langue arabe est la plus vaste des langues, et la connaissance du Qur’an et de la Sunna ne peut être atteinte sans elle. » (Al-Risāla). Ibn Taymiyyah a dit : « Comprendre le Livre et la Sunna est obligatoire, et cela ne peut être atteint sans l’arabe. » (Iqtidaʾ al-Ṣirāṭ al-Mustaqīm). Ces propos montrent que la langue n’est pas un outil secondaire, mais un rempart contre les déviations.

Quand la mauvaise compréhension mène à l’erreur

Allah ﷻ dit : « Le Tout Miséricordieux S’est établi (‘istawā) sur le Trône » (Sourate Ṭā Hā, v.5).

Celui qui ignore la langue peut interpréter istawā comme « s’installer », « dominer », voire d’autres sens étrangers. Mais en arabe, ce terme a un sens précis. Ibn al-Qayyim a dit : « Le mot istawā signifie s’élever et s’élever au-dessus, et il n’a jamais été utilisé par les Arabes dans le sens de “s’installer” sur quelque chose. » (Badāʾiʿ al-Fawāʾid).

Ainsi, le sens correct est que Allah ﷻ S’est élevé au-dessus de Son Trône, d’une élévation conforme à Sa majesté, sans ressemblance avec Ses créatures et sans qu’on puisse en imaginer le comment. Comme l’a dit l’imam Mālik, lorsqu’on lui a demandé ce que signifie istawā : « L’istiwaʾ est connu, le comment en est ignoré, y croire est obligatoire, et poser des questions à ce sujet est une innovation. » (al-Lālikāʾī, Sharḥ Uṣūl Iʿtiqād Ahl al-Sunna).

C’est pourquoi une mauvaise maîtrise de l’arabe peut mener à des compréhensions erronées et ouvrir la porte à des déviations graves dans la croyance.

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L’arabe protège contre l’innovation

Beaucoup d’innovations dans la croyance sont nées de mauvaises traductions ou d’interprétations basées sur la logique humaine au lieu de la langue arabe. Le croyant qui comprend l’arabe peut retourner directement aux sources, vérifier les termes exacts utilisés par Allah ﷻ et Son Messager ﷺ, et éviter ainsi les déviations introduites par les générations suivantes.

La précision des termes en ‘aqida

En arabe, les termes sont clairs : īmān (foi), islām (soumission), iḥsān (perfection). Chacun a une définition précise donnée par le Prophète ﷺ dans le hadith de Jibrīl (rapporté par Muslim). Si l’on confond ces termes en français, on peut mélanger les fondements de la croyance et perdre la clarté de l’enseignement prophétique.

Conclusion

La langue arabe est un rempart pour la ‘aqida. Elle protège la croyance des erreurs de traduction, elle permet de comprendre le Qur’an et la Sunna dans leur exactitude, et elle évite les interprétations déviées. Pour le musulman, apprendre l’arabe n’est donc pas un luxe, mais une nécessité pour préserver sa foi. Celui qui fait l’effort d’apprendre goûte à une sécurité et une clarté dans sa croyance qu’aucune traduction ne peut offrir.

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